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Vimayoga propose des cours de yoga à Villeurbanne.

J’ai découvert ce texte au tout début de ma pratique et il m’est revenu en lisant le livre La Percée de l’Etre de Karlfried Graf Dürckheim dont il est extrait.

Bonne lecture  ou bonne écoute !

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La petite feuille du grand arbre ! Si la feuille était douée de conscience, ne serait-elle pas, en automne, sous l’emprise du sentiment de sa mort prochaine ? Assurément, si sa conscience ne contenait rien d’autre que la feuille, la feuille en soi. Alors elle sentirait qu’elle jaunit, qu’elle commence à sécher, qu’elle va bientôt tomber – jouet du vent, victime de puissances destructrices. Supposons maintenant que la feuille puisse avoir conscience que ce qui vit en elle n’est pas seulement la feuille mais en même temps l’arbre ; elle saurait alors que sa vie et sa mort annuelles sont un mode d’être de l’arbre, elle serait consciente que la vie de l’arbre est en elle, que la Vie inclut non seulement sa petite vie mais sa petite mort. Et instantanément, l’attitude de la feuille, face à la vie et face à la mort serait transformée ; l’angoisse disparaîtrait et tout prendrait un autre sens.

(Karlfried Graf Dürckheim, La percée de l’Etre, ed. Le courrier du livre, p.56)