Comme promis, quelques mots sur le livre de Marc Ballanfat, Introduction aux philosophies de l’Inde (éd. Ellipses) que j’ai lu suite à l’émission des Chemins de la philosophie, plus bas dans ce blog.

Un petit livre (rouge!) très dense dont je n’ai pas trouvé la lecture difficile mais qui m’a demandé attention et lenteur.

J’ai particulièrement apprécié l’éclairage de Marc Ballanfat sur le karma yoga (yoga de l’action) proné par la Bhagavadgïta : « Soit on agit avec la finalité de produire un certain effet soit on agit par devoir d’agir, indépendamment de tout but visé…. C’est l’intention d’agir qui devient primordiale, non pas l’intention de l’acte. Plus précisément, l’intention d’agir sans intention… » (p.18)

Marc Ballanfat revient également sur l’idée fausse selon laquelle l’Inde appelerait au renoncement au moi : « La quête de soi ne renvoie donc à aucune conscience de soi (expression dépourvue de sens dans les métaphysiques brahmaniques puisque le soi n’est rien d’autre que conscience) ni à une quelconque connaissance de la personnalité cachée de chacun. Elle désigne plutôt l’effort que consent un individu pour se déprendre de ses mécannismes psychiques les plus personnels (sentiments, passions, habitudes, opinions) en vue d’atteindre un niveau de réalité où seule la conscience l’habite et suffit à le définir. » (p.31)

Et sur la méditation : « Une pensée sans objet ni sujet, une pensée rendue à sa fluidité matérielle, une pensée inopérante qui n’a plus pour finalité de construire des concepts, c’est autre chose que l’absence de pensée. » (p.41)

A lire en prenant son temps, à relire peut-être, à digérer.

Comme une bonne posture de yoga !

Bonne lecture,
Laurence