Dans son poème « Autobiographie en cinq actes », Portia Nelson décrit de manière amusante et tellement vrai le cheminement vers une meilleure connexion au réel.

On fait tous des choses par habitude, sans même plus se demander si elles répondent à une nécessité du présent, mais simplement parce qu’on a toujours fait ainsi.

C’est un bel exercice que de repérer nos « trous dans la rue ».

Bonne lecture.

Acte 1 :
Je descends la rue…
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je tombe dedans.
Je suis perdu…je suis désespéré.
Ce n’est pas ma faute.
Il me faut du temps pour en sortir.

Acte 2 :
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je fais semblant de ne pas le voir
Je tombe dedans à nouveau.
J’ai du mal à croire que je suis au même endroit.
Mais ce n’est pas ma faute.
Il me faut encore longtemps pour en sortir.

Acte 3 :
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le vois bien.
J’y retombe quand même…c’est devenu une habitude.
J’ai les yeux ouverts.
Je sais où je suis.
C’est bien de ma faute.
Je ressors immédiatement.

Acte 4 :
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le contourne.

Acte 5 :
Je descends une autre rue…

Laurence